12ème Régiment de Chasseurs

 

Les campagnes du 12ème Chasseurs

Campagnes Révolution - Empire :

 

JEMMAPES 1792  -  AUSTERLITZ 1805

 

L’histoire militaire du 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval au cours des guerres de la révolution et de l’Empire débutât en 1791 et se termina en 1815. Le Régiment sera présent sur tous les théâtres d’opérations dans les rangs de la Cavalerie Légère

A la déclaration de guerre en avril 1792, le Régiment fut affecté à l’Armée du Centre (aussi appelée Armée des Ardennes) aux côtés des 3ème, 9ème et 11ème Régiment de Chasseurs à Cheval.

En septembre 1792, un escadron « franc » rattaché au régiment fut créé au sein duquel deux sous-lieutenants furent promus (WATIER SAINT ALPHONSE en septembre et MURAT en octobre)

En novembre de la même année, une « Légion Franche » fut incorporée au régiment ; au sein de cette unité servit le futur Général DELAROCHE qui était seulement sous-lieutenant à cette époque.

             Guerre de la 1ère coalition               : (20-04-1792)

L'Europe est effrayée par les progrès de la Révolution, et une coalition naît pour restaurer l'autorité royale en France. Tandis qu'en septembre 1792 le gouvernement révolutionnaire mène une guerre idéologique tendant à l'abolition des monarchies hors de France, l'armée révolutionnaire pré positionne ses troupes face aux coalisés (Autriche, Prusse, Angleterre, Hollande, Espagne, Portugal).

1792              Batailles de GRANDPRE, VALMY (20-09-1792), Combats de BOUSSU, JEMAPPES (06-11-1792) SAINT-TROND (27-11-1792) et ANDRELECHT, entrée à BRUXELLES, combats de TIRLEMONT et de LIEGE

 

La bataille de Valmy, 20 Septembre 1792 - par Jean-Baptiste MAUZAISSE 1835 (Musée Fabre)

 

Vue de la Bataille de Valmy (20 septembre 1792)

 

Source: "La bataille de Jemappes" par C. de la Jonquière - Librairie Militaire R. Chapelot

Le 11 octobre 1792, Mise en mouvement de deux colonnes pour porter secours au département du Nord, en particulier la Ville de Lille, menacée par les Austro Prussiens.

Le 12ème Régiments de Chasseurs à Cheval fait partie de l'arrière garde de la 1ère colonne qui est aux ordres du lieutenant général de Beurnonville.

Les 19 et 20 octobre, Les deux colonnes sont réunies à Valenciennes et Maubeuge et composent une armée de 40 000 hommes.

Le 24 Octobre, Ordre de bataille de l'armée aux ordres du général Dumouriez.

Avant-garde. Lieutenant général Beurnonville. Maréchaux de camps : Dampierre - Eustace - Rosières - Berneron.

      - cavalerie : les 3ème, 6ème et 12ème Régiments de Chasseurs à cheval (1012 cavaliers dont 238 pour le 12ème).

      …/…

Le 23 octobre, l'avant-garde occupe Grisoelle - Mairieux - l'Ouvrage.

Le 24 octobre, Bonsecours - Péruwels.

Le 26 octobre, Quiévrain.

Le 28 octobre, marche forcée sur la frontière. L'armée entre aux Pays-Bas (Belgique). L'avant-garde y est depuis 3 jours.

Le Général Dumouriez fait état de nombreuses lacunes d'organisation dans l'approvisionnement en vivres et munitions.

Les Autrichiens sont basés à Hyons, Jemappes, Frameries, Boussu, Hainin et Thulin.

Le 29 octobre, le corps d'armée occupe Villers sur la Trouille (Villers Sire Nicole?) par Mairieux et Bersillies.

Attaque principale depuis Valenciennes vers Mons. La véritable ligne de défense se situait au sud sur l'axe Jemappes, Cuesmes, Bertaimont, Hyon.

Le 3 novembre, mouvement offensif de l'avant garde ce qui détermine une série d'engagements avec les Autrichiens, en particulier sur Boussu successivement pris, perdu et repris par l'avant garde française. Toute la cavalerie y est, entre autre, engagée.

Occupation  de Hornu, Wasmes, St Ghislain, Eugies, Genly et Noirchin.

Le 5 novembre, les attaques sont portées sur les positions autrichiennes d'Eugies, Pâturages et Frameries et le terrain est dégagé en avant de la position principale de l'ennemi qui se retrouve sur les hauteurs voisines de Mons. Les Autrichiens sont en défense sur Jemappes, Cuesmes, Bertaimont, Ciply.

Le 6 novembre au matin, bataille d'abord par l'artillerie de 7 novembre à 10h sans véritablement emporter la partie. Les fantassins sont engagés vers midi. A 14h les Autrichiens se replient et battent en retraite au-delà de Mons.

Les Français prennent leurs appuis tout autour de la ville pour l'attaquer le lendemain, mais au matin, tous les Autrichiens ont battu en retraite et les responsables Belges de la ville ouvrent les portes aux Français.

Estimation des pertes : 300 morts et 600 blessés. Perte de 8 canons. Environ 4000 autrichiens tués, blessés ou déserteurs.

Il n'y eu plus de contact entre les deux armées pendant plusieurs jours.  

Les Autrichiens se replient sur Bruxelles.

Les Français occupent Tournai sans résistance.

Le manque d'approvisionnement rapide les empêche de poursuivre dans la foulée. Ils restent bloqués à Mons jusqu'au 11 novembre.

Anderlecht est pris et l'armée française fait son entrée à Bruxelles le 14 novembre sous les acclamations des habitants.

Le 16 novembre, l'avant-garde met la main sur une importante fonderie à Malines.

Le 21 novembre, elle s'oppose aux autrichiens à Tirlemont qui se retirent le 22.

Le 28 novembre, Liège est pris. Mais on constate une diminution significative des effectifs, de nombreux volontaires refusant de poursuivre la campagne, considérant que la patrie n'est plus en danger.

La bataille de Jemappes aura  permis à l'armée française de libérer les Pays-Bas occupés par les Autrichiens.

1793                Bataille de SAINT TROND, Prise de TIRLEMONT, COURTRAI et NERWINDEN (18-03-1793)

                         Armée des Ardennes (au sein de l’Armée du Nord)

1794                Reddition de LANDRECIES, siège et prise de CHARLEROI (25-06-1794), FLEURUS (26-06-1794), MONS (01-07-1794),siège et  prise de MAESTRICHT (04-11-1794)

Le 13 mai 1794, le 12ème est engagé dans la bataille du GRAND RENG puisque BOISSET, un officier du régiment fut commandant de la cavalerie sous les ordres de DUHESME.

                         Juillet 1794 - Armée de Sambre et Meuse, Division TILLY, Brigade DUVIGNAUD LORGES

1795                Passage du Rhin, Batailles de KREUTZNACH (11-11-1795) et SULTZBACH

1796                Batailles de LIMBERG, WURZBURG (22-07-1796), BAMBERG (04-08-1796), AMBERG et SIEBOURG

                         Armée de Sambre et Meuse, 6ème Division (Général de Division CHAMPIONNET) au centre du dispositif, face à  ESTENFELD, à gauche de la 5ème Division

1797                Batailles de NEUWIED (19-05-1797), MONTABAUR, HADAMAR, 1ère campagne d’Italie

1798                Campagne d’Helvétie

Entre 1798 et 1801, le régiment servi au sein des armées suivantes : Armée de Mayence, Armée du Danube et Armée du Rhin

          Guerre de la 2ème coalition               : (03-1799 – 25-03-1802 Traité de Paix de Amiens)

Une nouvelle coalition se forme contre la France en réaction à la politique d'annexion. La coalition regroupe l'Autriche, l'Angleterre, une partie de l'Empire germanique, le Royaume de Naples, la Turquie et la Russie. Le Directoire forme six armées (Hollande, Rhin, Danube, Suisse, Italie et Naples) car il faut défendre un front immense du nord de la Hollande jusqu'au sud de l'Italie

1799                Batailles de LEIBDINGEN et LUCIENSTEIG

1800                D’abord affecté à la réserve de cavalerie de l’Armée de (NANSOULTY, de l’Armée du Rhin, il participa aux Batailles de STOCKACH (03-05-1800), MÖSSKIRCH (05-05-1800), SIEBOURG et MENNINGEN (11-05-1800)

Extrait de la correspondance de l’Armée du Rhin du 24 floréal de l’an 8 (14 mai 1800)

« Le 21 floréal (11 mai 1800), le 12ème Régiment de Chasseur faisait partie de la réserve de l’aile droite du Rhin, a été détaché à la 1ère division commandée par le général VANDAMME, il reçu l’ordre de se diviser, partie sur KEMPTEN, et partie sur MEMNINGEN afin de marcher en partisans pour inquiéter l’ennemi. Il se mit donc en marche de grand matin. Il arriva à la position indiquée à quatre heures su soir, tomba sur les derrières de l’armée autrichienne, coupa un convoi, s’empara en tête et en queue de 400 chariots de vivres et bagages, poursuivit les hussard chargés d’escorter le convoi, les força à entre dans MEMNINGEN où ils portèrent l’alarme à leurs troupes, faisant face alors à l’aile droite de l’armée française qui se battait avec elle depuis onze heures du matin. »

« 800 chevaux environ, beaucoup de butin, des farines et des grains, tel est le résultat de la mission de ce brave régiment. »

« Signé MARQUET, officier d’état-major. »

                         Affecté le 11 mai 1800 à la Division VANDAMME il part pour l’Italie le 25 mai avec LORGE, traverse le SAINT GOTHARD (28-05-1800) et combat à BELLINZONA (30-05-1800) sous les ordres du Général de Brigade DIGOUET.

                         Ensuite affecté à la Brigade DUVIGNAUD au sein de l’Armée de réserve, il combattit à nouveau a SPINETTA, SAN-GIULIANO et MARENGO (14-06-1800) [MARENGO : Commandant de la Cavalerie MURAT / 12ème Régiment de Chasseurs Lieutenant-colonel DEFRANCE avec 4 escadrons (300 hommes)]

                         Lien sur :  « Bataille de Marengo »

                         Le régiment revint en France avec ses colonels le 3 juillet, le 31 juillet le régiment est affecté à la 2ème Armée de Réserve (plus tard Armée des Grisons)

                         Fin novembre 1800, il fait partie de la Division de cavalerie commandée par LABOISSIERE, il traverse la SPLÜNGEN (09-12-1800)

Paix de Lunéville

Le 9 février 1801, la République française signe à Lunéville un traité de paix avec l'Autriche.

Échec de la deuxième coalition

Faisant fi du traité de Campoformio (1797) qui mettait fin à une première coalition contre la France révolutionnaire, l'empereur François II en avait formé une deuxième avec la Russie et l'Angleterre. Elle remporte quelques succès qui font craindre le pire aux Français.

Le général Bonaparte rentre alors d'Égypte, renverse le Directoire et devient Premier Consul. Il bat les Autrichiens à Marengo, en Italie.

Les Autrichiens entament des négociations à Lunéville. Mais ils hésitent à faire la paix sans l'Angleterre... jusqu'au moment où le général Moreau bat leur armée à Hohenlinden, en Bavière, et menace Vienne. Ils n'ont plus le choix et, à Lunéville, se retirent de la coalition.

L'Autriche reconnaît la République batave (Pays-Bas) ainsi que la République helvétique. En Allemagne, 350 terres d'Empire sont médiatisées, autrement dit sont affranchies de la dépendance immédiate du titulaire du Saint Empire romain germanique (ou empire d'Allemagne), en l'occurrence le chef de la maison autrichienne des Habsbourg. En Italie, l'Autriche est évincée et reconnaît l'indépendance des républiques Cisalpine (Piémont) et Ligurienne (Gênes), inféodées de fait à la France. La Toscane est livrée à un prince de Bourbon Parme.

Le traité de Lunéville confirme par ailleurs à la France la possession de la Belgique et de la rive gauche du Rhin. Le dogme révolutionnaire des frontières naturelles devient une réalité, au risque de rompre l'équilibre des forces en Europe continentale. Paris récupère par ailleurs la Louisiane (pour quelques mois).

 

Obverse - Bramsen 113 (1801)           Reverse detail...

 

Médaille commémorative de la « Paix de Lunéville »

                 Le Régiment rejoint  BALE (05-03-1801), il est ensuite envoyé à l’Armée d’Helvétie sous les ordres de MONCHOVY

                         A partir l’été 1801, il tient garnison en France VESOUL (14-08-1801) et BELFORT (20-02-1802) il est alors subordonné à la Division de Cavalerie Légère (Général BOURCIER) de l’Armée des Côtes de l’Océan ou il restera jusqu’en 1805.

1802                La Paix d'Amiens est conclue le 25 mars 1802 (4 germinal an X), puis signée le 27 à l'Hôtel de ville. Elle stipule que toutes les possessions des unes et autres parties prises par fait de guerre seront restituées, sauf l'île de la Trinité et Ceylan, laissées aux Anglais. Le Cap de Bonne-Espérance retourne aux Hollandais, les frontières sont fixées entre Guyane française et portugaise, la république reconnue aux Sept-Isles, les droits des pêches de Terre-Neuve et sur le bois de Saint-Pierre-et-Miquelon délimités, les droits de la famille de Nassau en Hollande compensés, et enfin le statut de Malte et de ses chevaliers très précisément établi dans son indépendance à l'égard de l'Angleterre et de la France. Naples et Rome devront être évacués par la France, Porto-Ferraio par l'Angleterre.

1804                Le Régiment a fait mouvement et les unités sont stationnées à : 1er  et 2ème  escadrons à Aire, 3ème escadron à Calais, en réserve le 4ème escadron à Ath.

             Guerre de la 3ème coalition              : (10-1805 à 12-1805 Traité de paix de Presbourg)

Trois ans après la signature de la Paix d'Amiens (25 mars 1802), la guerre reprend contre l'Angleterre alliée à la Russie, l'Autriche et la Suède. François Ier d'Autriche et Alexandre Ier tsar de Russie sont inquiets devant les progrès de la puissance française en Italie. La France a l'appui de l'Italie (moins les Deux-Siciles), de la Hollande et des États allemands de l'ouest. Sans déclaration de guerre, l'armée autrichienne attaque la Bavière. Napoléon réagit aussitôt en envoyant la Grande Armée contre les Autrichiens et les Russes

                         Campagne d’Autriche

1805                Prise de MEMMINGEN (15-10-1805), Bataille d’AUSTERLITZ (02-12-1805)

                         Musique et paroles de la « Marche d’Austerlitz »

             Guerre de la 4ème coalition              : (01-10-1806-27-07-1807 Traité de paix de Tilsitt)

Une quatrième coalition à l'initiative de la Prusse et regroupant la Russie, la Suède, la Norvège et l'Angleterre est créée. Le roi de Prusse envoie un ultimatum à Napoléon lui demandant d'évacuer l'Allemagne dans les huit jours (1er octobre 1806). Napoléon prend immédiatement l'offensive.

                         Campagne de Pologne et de Prusse

1806                Bataille de AUERSTADT (14-10-1806), Prise de CZENTOSCHAU, Batailles de CZARNOWO (24-12-1806) GOLYMIN (26-12-1806), OKUNIN, et BIEZUN

1807                Batailles de GROSS KRUG, EYLAU (08-02-1807) ; HEILSBERG (10-06-1807) ; FRIEDLAND (14-06-1807).

1808                15-10-1808 (Décret du 12-10-1808) La Grande Armée est dissoute, le corps de troupe qui restera en Allemagne prendra  le nom d’ « Armée du Rhin »./ Il y aura à l’Armée du Rhin 10 régiments de cavalerie  légère, le 12ème chasseurs sera incorporé au sein de la brigade du Général BEAUPRE ainsi que les 1er et 2ème Chasseurs.

                         Campagne d’Espagne

                         Des détachements du 12ème Chasseurs à Cheval furent intégrés au 2ème Régiment Provisoire de Chasseurs à Cheval appartenant au 2ème Corps de Gironde en Espagne

             Guerre de la 5ème coalition              : (01-1809 à 11-07-1809, 14-10-1809 Traité de paix de Vienne)

En janvier 1809, une cinquième coalition est formée pour lutter contre la politique de Napoléon en Europe. Elle regroupe l'Angleterre, l'Autriche, l'Espagne et le Portugal.

En avril 1809, l'Autriche envahit la Bavière. Napoléon réplique aussitôt. L'armée d'Allemagne est formée le 1er avril 1809.

                         Campagne de Bavière

1809                Batailles de, ECKMÜHL (22-04-1809), RATISBONNE (23-04-1809) et WAGRAM (05 et 06-07-1809).

                         L'armée Française, sous le commandement de Napoléon, remporte une victoire sur l'armée Autrichienne

                         3ème Corps (Général DAVOUT) / Cavalerie Légère (Général MONTBRUN / Brigade (Général PAJOL)

Nota : Au cours de la bataille de WAGRAM, un obus de 8 éclate devant le cheval de l’Empereur et un autre effleure OUDINOT. « Sir, on tire sur l’état-major, lui dit-on – A la guerre, tous les accidents sont possibles répond-il. »

             Guerre de la 6ème coalition              : (01-1812 à 1814)

Début 1812, une sixième coalition est formée (Angleterre, Russie, Suède, Espagne et Portugal). La Grande Armée s'engage vers l'est. Elle franchit le Niémen. Le 15 août, elle est devant SMOLENSK sans avoir eu à s'engager sérieusement. Les Russes se dérobent continuellement, faisant le vide devant eux. La cavalerie est épuisée. Koutousov gagne du temps et veut réunir suffisamment de forces pour affronter les Français sur le terrain qu'il choisira

                         Campagne de Russie       : (09 à 12-1812)

1812                2 escadrons du 12ème Chasseurs à Cheval participèrent à la campagne de Russie. Le 1er Escadron (de LIVREMONT) et le 2ème Escadron (MONTAGLAS) soit 596 hommes commandés par le Colonel GHIGNY. Ils faisaient partie de 7ème Brigade (Général SAINT-GENIES), 2ème Division de cavalerie légère (Général WATHIEZ de SAINT ALPHONSE), 2ème Corps de réserve de cavalerie (Général MONTBRUN), Réserve de cavalerie de la Grande Armée (Maréchal MURAT)

                         Batailles de WILNA (Vilnius), RUDNIA, KRASNOE (14-08-1812), LA MOSKOVA (07-09-1812) et WINKOWO (04 & 18-10-1812)

 

 

Vue de la bataille la plus sanglante de l’Empire, la Bataille de la Moskova ou de Borodino (7 septembre 1812)

                         Tableaux de batailles : http://aigleconquerant.free.fr/dossiergalerie/tableaux.bat.htm

1813                Batailles de KONNERN, HANAU, LA  KATZBACH (26-08-1813) et LEIPZIG (3 escadrons) (15 au 19-10-1813)

                         2ème Corps de Cavalerie (Général Division SEBASTIANI) / 2ème Division de Cavalerie Légère (Général Division Baron ROUSSEL d’HURBAL / Brigade (Général Brigade GERARD)

Toute l'Europe est unie contre Napoléon, le 31 décembre 1813, trois cent mille soldats coalisés franchissent le Rhin portant la guerre sur le sol français

                         Campagne de France       : (01 à 03-1814)

 

            

Etendard - 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval - Taille réelle (hors franges) : 0,5 m x 0,5 m

1814                Batailles de BRIENNE (29-01-1814), LA ROTHIERE (01-02-1814), CHAMPAUBERT (10-02-1814), MONTMIRAIL (11-02-1814), VAUCHAMPS (14-02-1814), CRAONNE (07-03-1814)

                         Napoléon 1er tentait de faire échec à la marche sur Paris de trois armées coalisées (Winzigerode - puis Bernadotte -, Schwartzenberg et Blücher).

                         6ème Corps (Maréchal MARMONT Auguste Frédéric Louis Viesse de) / 1ère Division de Cavalerie (Général de Division DOUMERC)

             Les 100 Jours                                         : (1815)

Napoléon, exilé à l'île d'Elbe, décide de rentrer en France pour reprendre le pouvoir. Le 1er mars 1815, il débarque à Golfe-Juan

Les puissances européennes (Autriche, Prusse, Angleterre) veulent en finir avec Napoléon. En avril 1815, l'Europe coalisée forte de neuf cent trente mille hommes se prépare à l'attaquer à nouveau. L'Empereur décide de prendre l'offensive en Belgique et de battre séparément chacune des armées de la coalition

                         Campagne de Belgique    : (06-1815, le 22-06-1815 Abdication de napoléon)

1815                Batailles de LIGNY (16-06-1815) et WATERLOO (18 06-1815)

                         100 Jours - Armée du Nord (Aile droite) Maréchal, Marquis, Emmanuel de GROUCHY / 3ème Corps d’Armée (Général de Division, Comte, VANDAMME Dominique) / 3ème Division de Cavalerie (Général de Division, Baron, DOMON Jean Simon) / la 2ème Brigade (Général de Brigade, Baron, VINOT Gilbert Julien) / Chef de Corps Colonel de GROUCHY Alphonse avec 3 escadrons

Notes :

1.         Officier tué à Waterloo

Lieutenant RICHARD

2.         Militaires du 12ème Chasseur décorés de la « Médaille de Sainte Hélène ».

(Décoration créée par Napoléon III, pour récompenser les 405.000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815).

·           AUBRY Joseph Thomas, Capitaine (° 20-12-1780 à MIRECOURT (88), Retraité, 12ème Chasseurs à Cheval (an VII à 1814) Prisonnier, Chevalier de la Légion d'Honneur

·           GAUTHIER Jean, Cavalier (° 1793 à MALATAVERNE (26), 12éme Régiment de Chasseurs à Cheval (1812 à 1814)

·           HORDE Jean Chrysostome, Maréchal des Logis, (° 27-01-1789 à BAYONVILLERS (80), 12éme Chasseurs (22-04-1808 au 16-09-1814)

·           HUSSON  Philippe, Cavalier (° à SAINT MIHIEL (55), 12éme Chasseurs à Cheval (05-10-1813 au 15-06-1814) dossier : 262386

·           JACOB  Pierre, Cavalier (° 06-01-1791 à AMIENS (80), 12éme Chasseurs à Cheval (18-02-1813 à ??)

·           LEMAIRE Louis André Désiré, Cavalier, (° 08-10-1789 à FONCHES-FONCHETTE (80), 12éme Chasseurs (22-04-1808 à 1814

·           MARECHAL Louis Emmanuel, Maréchal des Logis (° 27-02-1789 à HARBONNIERES (80), 12éme Chasseurs (1809 à 1815

·           MARC Pierre César, Sous-officier, (° 1791 à NARBONNE (11)

·           MATHIEU François, Brigadier, (° 28 floréal an 3 à BEAUCHAMPS (80), 12éme Chasseurs à Cheval (21-11-1813 au15-07-1845

·           REMY François, Cavalier, (domicilié a SAINT-MIHIEL (55), 12ème Chasseurs à Cheval, (08-01-1813 au 21-12-1815)

·           SÉCAIL Michel, (° ESBAREICH (65) 12ème Chasseurs à Cheval (1807), dossier : 275462

·           THORY Jean Louis, Cavalier (° 15 thermidor 1793 à LE-QUESNEL (80), 12éme Chasseurs (15-04-1813 à 07-1816

 

Le 12ème Régiment de Chasseurs À Cheval est dissous le 16 juillet 1815.

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Le 12ème Régiment de Chasseurs de France est recréé le 30 aout 1815.

En 1815, le dernier escadron de chaque régiment est armé de lances. Quatorze régiments firent campagne en Espagne en 1823, tandis que les Chasseurs des Ardennes participaient à l'expédition de Morée.

30 octobre 1828 Prise du château de Morée (forteresse construite par le sultan Bajazet II en 1499 et appelée château de Morée) par les Français. Cette prise acheva la libération du sol de la Grèce.

Conquête de l’Algérie :

 

ALGER 1830

 

Sur ordre de Charles X, La flotte appareille de Toulon le 25 mai 1830 avec 453 navires, 83 pièces de siège, 27.000 marins et 37.000 soldats. Le corps expéditionnaire est placé sous les ordres de l'amiral DUPERRE et du général BERTHEZENE. Le 14 juin 1830, les troupes françaises débarquent sur la plage de Sidi Ferruch, à 25 Km d'Alger et, le 5 juillet, les troupes françaises font leur entrée dans la forteresse d’Alger.

Le 12ème Régiment de Chasseurs participe en 1831 à la création du 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique, régiment créé par ordonnance royale du 17 novembre 1831.

Cette unité s’illustrera sous toutes les latitudes ; ceci commence par une participation active dans la conquête de l’Algérie où elle participe à la prise de la smala d’ABDEL Kader sous le commandement du Général Bugeaud (16 mai 1843) jusqu'au débarquement en Provence avec la 1ère armée française. Dans les Ardennes, au cours de la guerre de 1870-1871, le 1er Régiment de Chasseurs d’Afrique, engagé dans le cadre de la Division Marguerite s’illustrera avec éclat, notamment en chargeant avec les 3ème et 4ème Régiment de Chasseurs d’Afrique à Floing. Le régiment y perdra les deux tiers de son effectif (environ 350 hommes tués, blessés ou disparus) tombant ainsi glorieusement comme s’il n’eût pas voulu survivre à cette effroyable catastrophe. Après la seconde guerre mondiale, stationné au Maroc puis en Algérie, il quittera l’ordre de bataille en 1964.

Expédition du Mexique 1862-1867 :

 

PUEBLA 1863

 

Lorsqu’en 1862 Napoléon III décida d’envoyer un corps expéditionnaire au Mexique, un régiment de cavalerie, fut créé et prit le nom de « 2ème Régiment de Marche de Cavalerie », il fut constitué par prélèvement de deux escadrons dans deux régiments existant déjà, le 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval, à l’époque en garnison à Carcassonne et le 3ème Régiment de Chasseurs d’Afrique. Le détachement du régiment comprenait : Le lieutenant-colonel Marguerite (commandant en second), le 5ème Escadron du Capitaine Colne et le 6ème Escadron du Capitaine VATA.

A peine arrivé au Mexique, le Lieutenant-colonel MARGUERITE, à la tête des cinq pelotons de l’Escadron VATA, en avant garde de la colonne, chargea 200 cavaliers mexicains à PLAN DEL RIO, ce qui valut à cet escadron la citation à l’ordre de la Brigade n°12 suivante :

«  Le 6éme Escadron du 12° Chasseurs à Cheval est le premier du Corps de la colonne qui ait eu l’honneur de rencontrer l’ennemi, les autres corps le lui envient, et applaudissent donc à la charge pleine d’élan qui lui a procuré, le 3 novembre 1862 à PLAN DEL RIO, le succès si complet et si brillant que nous avons pu constater par le nombre des morts et des blessés laissés par l’ennemi dans sa fuite.

Le Général commandant la colonne est heureux de pouvoir témoigner par la voie de l’ordre sa satisfaction à tous les officiers, sous-officiers et cavaliers, et particulièrement à l’officier supérieur, Monsieur le Lieutenant-colonel MARGUERITTE, pour la vigueur qu’ils ont donc déployé en cette circonstance. »

A cette époque, le chef du corps expéditionnaire, le maréchal FOREY, disait de Marguerite : « On ne sait plus en quels termes faire l’éloge du lieutenant-colonel Marguerite » A seize ans, ce valeureux soldat se battait tous les jours sous les ordres du général Allonville, il se faisait mettre à l’ordre du jour. A vingt ans, il était sous-lieutenant, cité quatre fois à l’ordre de l’armée et chevalier de la Légion d’honneur.

Le 11 février 1863 à LOS LLANOS, les chasseurs s’illustrèrent en dégageant des convois de ravitaillement attaqués par les Mexicains. A SAN LORENZO, ils s'emparèrent d'un important butin le 22 mars 1863 et, en juin 1865 à URCUAPAN, 70 Chasseurs sabrèrent et mirent en fuite un bataillon d'élite ; action qui dissuada quelques 700 cavaliers mexicains qui préférèrent tourner bride.

Guerre Franco Allemande de 1870-1871 :

Ce fut à des Chasseurs du 5ème escadron de ce régiment qu'il appartint le 25 juillet 1870 de participer au premier engagement de la guerre franco allemande. Un peloton intercepta une patrouille de Dragons Badois qui fut mise hors de combat à l'exception d'un Officier, le comte ZEPPELIN, le futur inventeur des dirigeables.

Le Régiment eut le triste destin d’avoir le premier mort de cette guerre (fut-il réellement la première victime de la guerre ?), une stèle a été érigée à sa mémoire dans le cimetière de SCHIRLENHOFF:

Ici repose la première victime française de la guerre

Franco-allemande de 1870-1871

Claude Ferréol PAGNIER

Maréchal des Logis du 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval

Chevalier de la légion d’Honneur tué

dans une reconnaissance à SCHIRLENHOFF

le 25 juillet 1870.

Durant la guerre de 1870, le régiment était subordonné à la division de cavalerie (Général BRAHAUT) du Vème corps (Général de FAILLY) de l’Armée de Châlons placée sous les ordres du Maréchal MAC MAHON, cette division était composée de deux brigades

Voir  fichier     : Histoire Militaire - Ordre de Bataille - Armée de Châlons 1870.xls

La 1ère brigade commandée par le Général de BERNIS (8 escadrons – 77 officiers et 964 cavaliers) se composait des :

·         5ème régiment de Hussards      commandé par le Colonel FLOGNY

(4 escadrons – 41 officiers et 548 cavaliers)

·         12ème Régiment de Chasseurs        commandé par le Colonel de TUCE, commandant en second Lieutenant-colonel de LA PORTE

(4 escadrons – 36 officiers et 416 cavaliers

La 2ème brigade commandée par le Général de LA MORTIERE  avec les :

·         5ème Régiment de Lanciers     commandé par le Colonel de BOËRIO.

(4 escadrons – 41 officiers et 548 cavaliers)

·         3ème Régiment de Lanciers

Le 3ème Régiment de Lanciers n’a pas participé aux combats de Buzancy, Floing et Sedan car il était resté à Metz après les combats d’Alsace et de Lorraine.

Le régiment participera aux combats victorieux de BUZANCY (27-08-1870) et avec ses camarades des Chasseurs d'Afrique et aux célèbres charges de FLOING, il chargea lui aussi, avec sa brigade en direction de la vallée de la Semois, il perdit 50% de son effectif mais parvint à se reformer au nord de MEZIERES échappant ainsi au piège de Sedan.

En 1871, le Régiment participe au siège contre la Commune.

Armée de Versailles Maréchal MAC MAHON / 1er Corps d’Armée (Général de Division de LADMIRAULT) / Brigade de Cavalerie (Général de Brigade de GALLIFET)

Première guerre  1914-1918 :              (03-08-1914 au 11-11-1918)

Elément de cavalerie du 6ème Corps d’Armée (Général SARAIL), le Régiment participe aux opérations des 3ème et 4ème Armées du Corps de cavalerie SORCLET vers la Belgique.

Le temps n'étant plus aux charges, la Cavalerie n'est plus employé que pour des reconnaissances, des liaisons, des couvertures d'avant-postes, lorsqu'elle est utilisée à cheval.

Les cavaliers passent plus de temps dans les tranchées qu'en selle. Le Régiment est fractionné en escadrons divisionnaires affectés à des divisions d'infanterie et combat sur tous les fronts métropolitains.

Reçoit la Croix de Guerre (Etoile de vermeil) avec citation À l’ordre du Corps d’Armée.

 

L’AISNE 1917  -  L’AVRE 1918

 

 

La croix et l’inscription « Bibi » désignent le Lieutenant VICART lors de la remise de la croix de guerre.

Page d’histoire : Notes de guerre du Lieutenant André VICART, 12ème  Régiment de Chasseurs à Cheval - 1883-1949 - Récit du MdL Edmond BERGE du 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval

Liens : http://www.chez.com/santerre1418/fr/portraits/vicart1.htm

 

1919 - 1939         Le 12ème Régiment de Chasseurs à cheval tient garnison à Sedan

Campagne de France 1939-1940 :

Elément de la 6ème Brigade à Cheval (Général de Brigade BROWN DE COSTOUN) subordonnée à la 5ème Division Légère de Cavalerie (Général Chamoine), IIème Armée (Général HUNTZIGER), le régiment, prend le contact avec l’ennemi le 10 mai 1940 à LIBRAMONT et NEUCHATEAU (Belgique) et mène un combat retardateur jusqu'au 12 juin 1940 qui le mènera dans le secteur de SAINT VALERY EN CAUX au prix de pertes sévères (2 officiers, 9 sous-officiers et 79 chasseurs).

Reçoit la Croix de Guerre (Palme) avec citation À l’ordre de l’Armée.

Le 12ème Régiment de Chasseurs À Cheval est dissous le 12 juin 1940.

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Le 12ème Régiment de Chasseurs de France est recréé le 1° janvier 1945.

Libération de la France 1945

Quatre ans et demi plus tard, le 1° janvier 1945, il est reconstitué durant la campagne de France et prend l’appellation de « 12ème Régiment de Chasseurs de France ». Il entre alors dans la composition de la 1ère Division d’Infanterie.

Les effectifs du régiment émanent du 8ème Groupe de Reconnaissance de la 33ème demi-brigade des Forces Françaises de l’Intérieur de MAUBEUGE.

Le regroupement a lieu dans le Cher et au fur et à mesure de l’arrivée des unités, l’implantation du régiment devient la suivante

VIERZON                             : Etat Major

                                                 Escadron Hors Rang

                                                 2ème Escadron

VIGNOU / BARANGEON  : 1er   Escadron

VHEILLAY                             : 3ème Escadron

MASSAY                               : 4ème Escadron

Le 2 avril 1945, le Général de GAULLE remet à PARIS l’étendard du 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval au Colonel ROUGIER désigné pour prendre le commandement du régiment depuis le 10 février 1945.

Le 8 avril 1945, l’étendard est présenté au régiment à VIERZON-BOURGANEUF ; le capitaine PERRODON est porte étendard.

Du 30 avril au 3 mai, les escadrons du régiment font mouvement par voies ferrées sur l’Allemagne où ils s’installent à GAMERLINGEN, NEUFRA, FELDHAUSEN, BITZ.

Le 6 juillet, le régiment fait à nouveau mouvement sur la SARRE où il occupe les villes de EPPEL-BORN, BUBACH, WIFSBACH, LEBACH-HUMES où il sera dissous à nouveau

Le 12ème Régiment de Chasseurs de France est dissous le 30 avril 1946.

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Le 12ème Régiment de Chasseurs est recréé le 15 janvier 1963.

En 1963, après la disparition des Chasseurs d'Afrique et le qualificatif "à cheval" ne s'imposant plus, les régiments prennent la dénomination de régiments de Chasseurs, qu'ils avaient porté à l'origine. Cette année-là, le 21ème Régiment Spahis, en garnison à Sedan, devient 12ème Régiment de Chasseurs; équipé d' E.B.R. il fait partie des unités de reconnaissance du corps de bataille.

Le 21 janvier 1963, le Général MASSU vient à Sedan lui remettre son étendard.

Recréation du 12ème Régiment de Chasseurs le 21-01- 1963 Le Général Massu passe les troupes en revue (CdC Colonel CALVEL)

Il est héritier des traditions du 12ème Régiment de Chasseurs à Cheval

1er mai-1973, Lors d’une cérémonie à DOMPAIRE, il reçoit l’Etendard et la fourragère du 12ème Régiment de Chasseurs d’Afrique.

Le 12ème Régiment de Chasseurs est dissous le 30 juin 1984.

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Etendard  du 12ème Régiment de Chasseurs

 

Etendards  du 12ème Régiment de Chasseurs & du 12ème Régiment de Chasseurs d’Afrique et leur garde à cheval